La troupe
La compagnie du Théâtre de l’Olibède est implantée à Ortaffa, département des Pyrénées Orientales (66).
Situé sur la rive gauche du Tech ce petit village de 1300 âmes, se trouve à 14 kms de Perpignan et 5 kms d’Elne.
L’Èglise romane Sainte Eugénie est à nef unique. On y trouve un rétable baroque du XVIII ème siècle et un Christ polychrome en carton du XVI ème siècle.
Le nom d’Ortaffa est cité dans des documents anciens dés le X ème siècle.
Au XI ème siècle, Ortafà appartient en partie à Udalgar de Castellnou, archiprêtre d’Elne.
Quelques personnages de cette famille sont connus comme Guillem d’Ortafà évêque d’Elne de 1202 à 1209 et le troubadour Ponç 1er seigneur d’Ortafà.
En 1660, à la mort de Ramon d’Ortafà, sa fille unique Maria, apporte en dot la seigneurie à la famille Vivier de Lansac, par son mariage avec Alexandre du Vivier.
Cette famille va occuper le château d’Ortaffa jusqu’à la Révolution.
En 1725, la population est de 26 familles.
Après la Révolution, elle passe à 145 habitants, 592 en 1896 et ce jusqu’au milieu du XX ème siècle.
En 1990 la population atteint 809 habitants, pour arriver à 1300 en 2005.
Ortaffa se caractérise par son clocher républicain.
Le connaissez-vous ?
On l’appelle
« LA TOUR EIFFEL »
Et oui, le Maire de l’époque (1890/1900) s’est inspiré de la Tour Eiffel pour son projet de clocher Républicain.
Histoire
Sous la présidence du Maire, Monsieur MALE Sauveur, le Conseil Municipal dans sa séance du 21 janvier 1898 approuve les plans et devis pour la construction d’un beffroi civil avec horloge.
Les travaux commencent mais une rallonge financière s’impose. Les travaux sont stoppés et les divergences commencent.
A l’élection du 20 mai 1900, un changement de municipalité voit élire un autre Maire (M.MALE Sauveur ayant démissionné).
En fin d’année 1900, la nouvelle municipalité refuse de payer des factures antérieures à leur élection.
L’ancien Maire n’écoutant que son honneur, vend ses propres terres (vignes) et finance donc la fin des travaux.
L’affaire du clocher sera close le 3 décembre 1901.
Cette petite histoire à première vue anecdotique, témoigne de ce que pouvait être un engagement politique sous la troisième république. Depuis, l’histoire nous a appris que l’engagement politique et le militantisme sont des valeurs qui ont, souvent, perdu de leur sens.